Moment rock sur “Burning Bridges” de Dial Drive

Laissez-vous prendre par la chaleur de l’album “Burning Bridges”, une étincelle dans l’univers du punk rock, signée par les rebelles de Dial Drive. Originaires d’Orlando en Floride, ces rockeurs, qui ont fait leurs premières armes dans l’effervescence des fêtes de maisons en 2017, ont forgé un opus qui cristallise les frustrations et les rébellions de notre époque tout en n’oubliant jamais de faire la fête. Jake LeDrew et Nate Durazzo, duettistes guitariste-vocaliste, et Billy Morrissey à la batterie, dressent un pont entre les énergies parfois contradictoires de la colère, de la perte et de la fête effrénée.
Inspiré par des noms qui ont marqué le punk et l’alternative tels qu’Alkaline Trio et NOFX, “Burning Bridges” navigue entre la rage incandescente et l’exaltation libératrice. Enregistré à Orlando et coproduit avec Brooks Paschal et Brandon Bikoff, cet album, né dans les tumultes du confinement, résonne comme un cri dans le désert de la pandémie, offrant à la fois une exutoire à la colère collective et une célébration de la résilience.
Les paroles, à la fois cinglantes et libératrices, explorent des thématiques de perte et de frustration, tout en n’omettant jamais de rappeler le pouvoir cathartique de la fête. Les accords, tantôt criards, tantôt mélodiques, soutiennent des mélodies qui balancent l’auditeur dans un chaos organisé et diablement entraînant. De leurs propres mots, Dial Drive signale une orientation plus colérique dans cet opus, une expression brute des sentiments générés dans une période de crise globale.
Tour à tour chaotique, mélodique et toujours éminemment énergique, “Burning Bridges” invite à un voyage où l’abandon et l’indignation trouvent un terrain de jeu commun, matérialisant un espace où l’on peut crier sa frustration avant de la noyer dans une bière partagée, en live, au détour d’une de leurs nombreuses tournées. Car après tout, comme l’a si bien dit un spectateur : “Ils ne sont pas si mauvais que ça”. Et c’est précisément dans cet esprit, que Dial Drive compte continuer à allumer les flammes de la scène punk, brûlant les ponts, mais jamais les espoirs.