Découvrez le collectif Street Legal, un groupe de new wave originaire de Kaurna Country / Adelaide en Australie du Sud. Ces amateurs de post-disco et de punk remodelé du début des années 80, nous livrent un bout de leur histoire dans l’interview en 10 questions.
1 ) Qui êtes-vous ?
Bonjour, je m’appelle Matthew Hayward, je suis le chanteur et l’auteur-compositeur principal du groupe indie new wave Street Legal. Notre groupe vient d’Adélaïde, en Australie-Méridionale.
2 ) Quel est votre parcours ?
Nous nous sommes tous rencontrés en jouant dans différents groupes de la ville et nous voulions faire quelque chose d’amusant ensemble. J’avais joué dans des groupes plus orientés vers le hip-hop et l’électronique et je voulais jouer dans un groupe post-punk avec une forte esthétique visuelle. J’ai beaucoup aimé le film de concert Stop Making Sense des Talking Heads, à l’époque, le groupe était composé de deux batteurs.
Nous avons tous des goûts assez éclectiques en matière de genres, du gothique à la pop en passant par l’emo et l’électronique.
3) Que pouvez-vous nous dire en quelques mots sur votre musique ?
Notre musique est punky et énergique mais aussi très dansante. Les paroles sont contemplatives sur les préoccupations socio-économiques de la gauche, par exemple la montée du nationalisme, la guerre actuelle et la course aux armements en Europe, le coût de la vie à travers le monde, mais aussi les réalités de l’être humain qui essaie juste de s’en sortir au 21ème siècle.
4 ) Quelles sont vos inspirations ?
Nous sommes inspirés musicalement par la new wave, le disco post-punk. Notre musique est définitivement influencée par DEVO et ESG, bien que l’on nous ait fait remarquer que nous ressemblions en live à LCD Soundsystem, Parquet Courts et même Phoenix. Au niveau des textes, nous sommes inspirés par Murray Bookchin, Alexei Sayle et Ern Malley.
5 ) Quelle est votre playlist actuelle ?
Shara – Jefferson Starship “Jane”
Matt – Kae Tempest “More Pressure” (en anglais)
Max – Trophy Eyes “Blue Eyed Boy” (en anglais)
Libby – Amyl & The Sniffers “Got You”
Tasman – Beach Boys “Wild Honey” (miel sauvage)
6 ) Quel est le plat que vous cuisinez le mieux ?
Malheureusement, je viens de l’anglosphère colonialiste, donc la cuisine ne fait pas partie de nos traditions. Je prépare une délicieuse bruschetta au fromage de chèvre et aux figues.
7 ) Quels sont vos projets à venir ?
Nous venons de terminer notre prochain single avec l’ingénieur Colby Robertson aux Interim Studios et nous le sortirons vers la fin de l’année, suivi d’une brève tournée australienne. C’est un peu une chanson d’amour sur la façon dont les gens sont souvent obligés par leur situation financière personnelle de travailler loin de leurs proches et sur le fardeau émotionnel auquel ces personnes sont confrontées.
8 ) Pouvez-vous nous raconter une anecdote vous concernant ?
Il y a quelques années, j’étais un peu ivre et je me suis faufilé dans une afterparty de la tournée de Death Cab for Cutie. Je ne m’intéressais pas vraiment au groupe, mais j’étais heureuse de discuter avec les personnes séduisantes qui circulaient autour de moi. J’ai été expulsé de la fête après m’être frotté à la pochette de coin d’une table de billard alors que Ben Gibbard essayait de tirer son dernier coup. Je ne pense pas avoir blessé qui que ce soit, mais je suis plus que certain que Chris Walla m’a volé ma petite amie cette nuit-là.
9 ) Si vous pouviez passer 48 heures avec quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré, qui serait-ce ?
J’ai passé une semaine à Bastille Paris il y a longtemps et tout ce que j’ai fait, c’est fumer des cigarettes à filtre et marcher dans les rues en écoutant Historie de Melody Nelson. Je me rends compte que c’était mon moment d’étranger à Emily in Paris, mais j’aurais aimé voir Gainsbourg à l’époque de sa splendeur. Peut-être pour l’art autant que pour le spectacle de l’homme.
10 ) Un dernier conseil ?
J’ai l’impression qu’il me reste encore beaucoup à apprendre pour pouvoir donner un conseil définitif. Mais je pense que les moments où je me suis sentie le plus heureuse, c’est lorsque j’ai appris quelque chose de nouveau, que je suis sortie de ma zone de confort et que j’ai noué des relations solides avec des personnes qui ne me ressemblaient pas forcément et qui ne parlaient pas comme moi, et que j’ai rendu à ma communauté ce qu’elle m’avait donné. Soyez créatifs, ne vous prenez pas trop au sérieux et essayez de sentir les fleurs en chemin.