Trois âmes suspendues, entre sortilège et mélancolie avec VØLVE sur Les Trois Amies
Il y a des morceaux qui s’écoutent comme on ouvre un vieux grimoire oublié, des chansons qui ne cherchent pas à séduire mais à ensorceler. Les Trois Amies de VØLVE est une de ces invocations rares, une bulle d’éther qui flotte entre l’enfance et l’inconnu, entre l’émerveillement et la nostalgie.
Dans un décor sonore qui oscille entre le murmure d’un piano de boîte à musique et l’ampleur d’une forêt brumeuse, Helene Navne nous raconte une fable moderne. Trois figures féminines s’y croisent, chacune avec son monde intérieur. Une sirène qui rêve encore de l’appel du large, une sorcière qui ne trouve le sommeil qu’en serrant un lapin en peluche, une fée qui danse seule dans l’attente d’un amour qui ne vient pas. Trois solitudes, trois façons d’être au monde, comme une ode à la beauté des âmes écorchées.
La voix de VØLVE n’appuie jamais, elle effleure. Elle glisse sur la mélodie avec cette fragilité feinte qui n’est en réalité qu’une puissance douce. Il y a dans son chant la retenue d’Agnes Obel, le mystère de Kate Bush, la langueur lunaire de Patrick Watson. L’accent français des paroles ajoute une touche de mystique, comme si le morceau appartenait à une autre époque, ou peut-être à une autre dimension.
Enregistré entre Copenhague et Berlin avec James K. Ultra, Les Trois Amies s’inscrit dans une lignée rare, celle des morceaux qui ne se consomment pas, mais qui s’habitent. Une chanson qui invite à ralentir, à écouter les silences, à accepter la beauté du décalage. Un refuge, un conte en apesanteur, une berceuse pour ceux qui marchent entre deux mondes.
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