Il y a des chansons qui débarquent comme un pote surexcité un vendredi soir : les cheveux en vrac, la clope au bec, un riff dans la poche et une seule envie — te rappeler que la vie mérite d’être vécue à 120 bpm. Passion is Aggression, dernier cri du cœur et des guitares signé Cornelis Gerard, fait partie de ces brûlots indie-rock qui sentent la bière tiède, les néons, et la sincérité brute.
Derrière ce titre évocateur, mi-manifeste, mi-blague de baston amoureuse, le Néerlandais exilé à Londres continue d’écrire ses chroniques de trottoir avec la plume trempée dans la sueur des concerts de sous-sol et les désillusions du quotidien. Mais cette fois, pas question de ruminer. Le morceau est une montée d’adrénaline en hommage à ces connexions qui réveillent la bête en toi, celles où l’amour devient presque un sport de combat. Pas au sens toxique du terme, mais dans ce qu’il a de vital, d’organique, d’irrépressible.
Dès les premières secondes, les guitares claquent comme des portes qu’on refuse de refermer. Le rythme est martial, le chant mi-scandé mi-hurlé, et l’énergie générale rappelle les grandes heures de Bloc Party ou d’At The Drive-In. C’est du rock de corps, de tripes, d’instinct. On sent que Cornelis a tout mis sur la table — la tendresse, la rage, la tendresse rageuse.
Et sous cette cavalcade noise bien calibrée, il y a le fond : le plaisir pur de faire avec quelqu’un. Suivre son feu intérieur, oui, mais en duo. Crier à deux. Danser à deux. Se sauver ensemble de l’anesthésie ambiante.
Passion is Aggression, c’est aussi une façon de dire que les émotions ne sont jamais sages. Et que parfois, les plus belles histoires naissent dans le fracas d’un ampli qui grésille et d’un cœur qui bat trop fort.
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