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Music Rock

Samurai Drive lâche « Jump Start » : l’ivresse noire d’un road movie intérieur

Samurai Drive lâche « Jump Start » : l’ivresse noire d’un road movie intérieur
  • Publishedavril 22, 2025

Ce n’est pas une chanson, c’est une scène. Une séquence au ralenti, gorgée de bitume et de pluie sur un pare-brise mal essuyé. Avec Jump Start, le duo Samurai Drive — composé de Daniel Riederauer et Soma Nove — nous balance dans un trip visuel et sensoriel, quelque part entre un Lost Highway imaginaire et une descente émotionnelle sous tension. L’atmosphère est moite, les nappes synthétiques rampent comme une menace sourde, pendant que les textures trip-hop s’enroulent autour de riffs discrets, presque fantomatiques.

Il y a dans cette musique un sens aigu de la mise en scène : un goût pour le détail, le contraste, le clair-obscur. On y retrouve des effluves de Portishead, une dose de blues réfracté sous une lumière néon, et des échos new wave qui se perdent comme des souvenirs oubliés. Mais Samurai Drive ne se contente pas de citer, ils recomposent. Leur univers est celui d’un cinéma mental, où la route est toujours de nuit, et où l’on fuit quelque chose sans trop savoir quoi. Jump Start, comme son nom l’indique, déclenche le mouvement, donne l’élan — mais pas sans une forme de vertige existentiel.

Le morceau respire à travers ses silences. Il tend ses muscles dans les pauses, laisse les notes flotter dans l’espace. On roule sans GPS, dans une solitude quasi élégante, mais surtout profondément habitée. À écouter casque vissé, les yeux dans le vide, ou la main hors de la fenêtre, au rythme des lignes blanches. Un trip en clair-obscur pour âmes errantes.

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Extravafrench

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