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Elevated Focusion fait revivre le Hip-Hop Rock sur « Life Frames »

Elevated Focusion fait revivre le Hip-Hop Rock sur « Life Frames »
  • Publishedavril 26, 2025

Dans un Queens qui ressemble toujours un peu à un ring à ciel ouvert, Elevated Focusion ressuscite l’ancienne magie. Celle des débuts balbutiants, des premiers essais sales mais vrais, quand on faisait de la musique parce qu’on n’avait pas d’autre choix. Avec « Life Frames », en featuring avec Eimas et Ibrahim Charaf, il livre un concentré de ce que le hip hop et le rock avaient de plus dangereux quand ils ont décidé de coucher ensemble dans les années 90.

« Life Frames » ne ment pas. La prod est sèche, minimale, presque crue. Le flow d’Eimas s’accroche aux riffs métalliques comme un boxeur en fin de combat s’accroche aux cordes du ring. Chaque mesure pue la rage tranquille de ceux qui ne se battent plus pour briller, mais juste pour continuer d’exister.

Pas de vernis. Pas de storytelling lyophilisé. Juste trois types qui balancent leur rage sur une prod qui grince, cogne et respire encore. Le beat est une armature métallique, la guitare râpe comme une gorge sèche au bout d’une nuit sans sommeil, et les voix, celles d’Eimas et d’Ibrahim Charaf, s’acharnent sur chaque mesure comme si leur vie en dépendait.

La beauté du morceau, c’est son imperfection. Un enregistrement bricolé dans un appartement du Queens, une voix pas toujours sage, une énergie qui déborde à travers des beats malpolis. Mélangé par Chris Conway – légende vivante de l’âge d’or du hip-hop de la côte Est – le morceau garde cette patine rugueuse qui manque tant à la musique contemporaine. Pas de filtres, pas de chirurgie esthétique sonore.

On sent dans « Life Frames » quelque chose de l’ordre de la nécessité pure. Pas de carrière à bâtir, pas d’algorithmes à satisfaire. Juste l’envie irrépressible de foutre un peu de vérité dans le vacarme ambiant. La rencontre entre Elevated Focusion, Eimas et Ibrahim Charaf, c’est celle de trois visions du combat quotidien : passion, struggle, survie. Le tout encapsulé dans un morceau de trois minutes qui sonne comme un uppercut sans gants.

« Life Frames » sonne comme une lettre adressée à personne en particulier, mais que n’importe qui, un peu paumé et un peu vivant, pourra comprendre. C’est un de ces morceaux que l’on ne programme pas sur une playlist pour « booster son mood » : on l’écoute comme on serre les dents, comme on traverse une rue vide en pleine tempête.

Un geste brut. Un instant suspendu. Un petit miracle à l’ancienne, loin des projecteurs.

Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous :

Written By
Extravafrench

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