x
Music Rock

Jeff Vidov revient pour tout brûler sur “New York I’m Coming to You”

Jeff Vidov revient pour tout brûler sur “New York I’m Coming to You”
  • Publishedmai 1, 2025

New York ne pardonne pas. Elle t’aspire, te recrache, t’oublie. Et pourtant, certains y laissent une part de leur souffle, de leur jeunesse, de leur feu. Jeff Vidov, lui, y a laissé un serment. Et c’est ce pacte, jamais tout à fait rompu, qu’il honore dans “New York I’m Coming to You”, single-fleuve, presque oratorio rock, où chaque mesure sent le bitume mouillé, la nostalgie maîtrisée, la grandeur assumée.

Tout commence avec ce piano — un piano qui n’est pas là pour accompagner mais pour dire. Vidov ne joue pas, il se souvient à voix haute. En une poignée de notes, il évoque Manhattan comme on évoque une amante : distante, lumineuse, cruelle. La voix du chanteur britannique Jon ne cherche pas l’exploit vocal, elle cherche la faille. Elle la trouve. Et nous avec.

Il y a dans cette chanson quelque chose de Springsteen, mais avec le raffinement d’un Rachmaninov tombé amoureux d’un jingle pop. L’orchestration est démesurée, mais jamais pompier. On frôle parfois le kitsch, puis Vidov redresse tout d’un arpège mineur, d’un frisson de corde. On pense à Rufus Wainwright, à Queen, à Billy Joel en plus lyrique encore.

Mais surtout, il y a cette phrase, ce mantra, presque naïf : “I’m coming to you.” Une déclaration d’amour tardive à une ville qui ne répond plus, ou alors par l’écho d’un taxi dans la nuit. Et c’est ça qui bouleverse. Ce morceau ne cherche pas à reconquérir, mais à se réconcilier. C’est le chant de ceux qui ont trop longtemps cru qu’ils avaient raté leur rendez-vous avec eux-mêmes.

Jeff Vidov n’écrit pas une chanson. Il ouvre une brèche dans le temps. Une faille dans laquelle on glisse, le cœur un peu lourd, mais les poings enfin desserrés.

Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous :

Written By
Extravafrench

Laisser un commentaire

En savoir plus sur EXTRAVAFRENCH

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture