Sous les nappes soyeuses d’un R&B contemporain façonné au scalpel, Echezona et JPRiZM livrent avec Truthfully un morceau à la fois confessional, sensuel et transculturel. Un titre qui glisse comme une confidence à minuit, quelque part entre Boston et Lagos, entre l’Afrobeat discret et l’émotivité digitale d’un R&B post-Drake. Mais ici, pas de pose. Pas de filtre. Juste une parole nue, vibrante, aussi tranchante que caressante.
Porté par une production hybride aux reflets kaléidoscopiques — la patte de JPRiZM est reconnaissable entre mille — Truthfully avance avec la légèreté d’un souffle mais le poids d’un vécu. Les textures sont profondes, les synthés respirent, et chaque silence compte. C’est une science de l’équilibre : la voix d’Echezona, douce mais ferme, raconte sans pathos une vérité sentimentale, une incertitude qui parle à tous. Et l’on sent tout du parcours de l’artiste, fils d’immigrés nigérians devenu pont sonore entre deux mondes : l’Amérique urbaine et l’Afrique vibrante.
Ce qui frappe dans Truthfully, c’est sa justesse émotionnelle. La chanson refuse les éclats, mais brille quand même. Elle ne crie pas, mais on l’entend. Comme une confidence qu’on n’aurait jamais osé dire tout haut. Echezona, plus que jamais, incarne cet artiste nomade émotionnel, capable de traverser les genres comme les continents, sans jamais perdre son axe : l’humain. L’intime. La nuance.
Avec Truthfully, il ne s’agit pas simplement de groove ou de mélodie : il s’agit de reconnaissance. Se reconnaître. Dans une voix, dans un mot retenu, dans une vibration. Ce n’est pas un banger, c’est une brèche. Une douce faille. Et parfois, c’est exactement ce qu’on attend d’une chanson : qu’elle dise tout, sans jamais hurler.
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