Derrière ses lunettes teintées et sa nonchalance d’enfant du soleil, AY Lawson lâche une incantation dansante avec Hipz Don’t Lie, un morceau qui ne demande pas la permission pour prendre possession du corps. C’est une phrase-choc, un clin d’œil assumé à la pop culture globale, mais aussi une vérité musicale : il y a des rythmes qu’on ne peut pas nier, et des vérités que seuls les hanches savent dire.
Dans la moiteur d’un club imaginaire où l’Amapiano rencontre l’Afrobeats sur un lit de percussions qui serpentent, AY Lawson propose une fusion irrésistible. La ligne de basse est souple et ondulante comme un souffle sur la peau, les log drums claquent avec cette sensualité sèche propre au genre sud-africain. Mais ici, l’amapiano se fait plus tendre, plus solaire. Il glisse dans un afro-pop romantique et mystérieux, une sorte de sérénade postmoderne envoyée en DM à minuit passé.
Il n’y a rien d’ostentatoire dans la manière de Lawson de poser sa voix : juste assez de retenue pour attiser, juste assez de groove pour ne pas laisser l’auditeur tranquille. Il ne chante pas, il susurre dans l’oreille des basses, il fait mine de s’effacer, mais revient toujours dans le creux du beat. Son flow, presque paresseux, épouse les interstices du rythme pour mieux les tordre. Le morceau pourrait être une bande-son de virée nocturne à Lagos ou Accra, entre les phares, la sueur et les promesses floues de l’aube.
Hipz Don’t Lie n’est pas qu’un titre : c’est un état, une pulsation, un pacte avec le mouvement. AY Lawson signe ici une proposition sensuelle et élégante, qui danse à la frontière entre l’organique et le digital, entre la séduction pure et la transe lente. Un slow brûlant déguisé en banger. Et les hanches, elles, ne mentent jamais.
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