Il y a chez Maddene cette manière de chuchoter le chaos, de faire rimer la chute avec la grâce. “Druga” n’est pas seulement une chanson, c’est une rechute dans les limbes molles d’un amour toxique, traité comme une substance illicite – druga, la drogue en serbe, en polonais, en ce qu’on veut tant qu’on comprend que l’autre est devenu manque. Et le manque, style.
Sur une prod aérienne et poisseuse à la fois, quelque part entre la trap brumeuse de Clouddead et les envolées digitales d’un Laylow au ralenti, Maddene déroule son spleen avec un flow sans majuscule, comme s’il se refusait à crier sa douleur. Auto-tune voilé, textes en français et arabe dépouillés de pose, mais bardés d’images crues – il ne rappe pas l’amour, il le transpire, comme une sueur froide au lendemain d’une nuit trop longue.
“Druga” n’est pas un banger. C’est une confession à demi-consciente, celle d’un type qui se regarde se perdre, mais avec style. Le texte joue sur la confusion entre le sentiment amoureux et l’addiction pure, sans jamais chercher la rédemption. C’est triste. C’est beau. C’est honnête.
Maddene ne cherche pas à choquer, il cherche à ressentir. Et ça, c’est peut-être plus radical encore.
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