Tom Feral signe avec DNDME un uppercut groovy qui sent la sueur, la moiteur des sous-sols, les néons qui clignotent au rythme des kicks et des claps. Un morceau de Tech House épuré, qui puise dans l’ADN du Chicago House old-school pour mieux le détourner avec un flair contemporain, tendu entre tradition et urgence nocturne.
On retrouve dans DNDME cette obsession du loop parfaitement dosé, ce sens du drop sans esbroufe mais d’une efficacité chirurgicale. Tom Feral fait du peu un tout : quelques vocaux filtrés façon appel manqué, des nappes qui apparaissent et disparaissent comme des hallucinations sonores, et ce groove élastique qui t’enserre sans prévenir. Le titre s’inscrit dans cette esthétique du « less is more », chère à Green Velvet ou au meilleur de Relief Records, mais avec une touche digitale presque post-pandémique. Un track pensé pour les sets longs, les transitions salées et les nuits sans signal Wi-Fi.
DNDME — comprendre do not disturb me — est autant une injonction qu’un état de transe. À l’heure où tout le monde crie pour être vu, Feral fait le choix inverse : un repli intérieur, une chambre noire sonore dans laquelle on se laisse happer. C’est froid, c’est sensuel, c’est mécanique. Et c’est diablement dansant.
On attend de pied ferme la suite : un EP ? Un live ? Une réédition vinyle façon warehouse ? Tom Feral semble prêt à faire beaucoup de bruit en restant mystérieusement silencieux.
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