Marseille, ville-soleil aux mille langages, a trouvé son messager du funk : Manu Chevalier. Avec Planet Groove from Marseille, son tout premier album, l’auteur-compositeur-producteur-batteur-saxophoniste arrangeur vocal (et accessoirement source inépuisable d’énergie festive) s’affirme comme une véritable machine à groove, made in France mais câblée pour les dancefloors de toute la planète. Une odyssée disco-funk en onze titres qui sent la sueur élégante, les rollers sur le bitume, les refrains qui claquent et les basses qui grondent sous les boules à facettes.
Manu fait tout – ou presque. Piano, sax, backing vocals, prod, mix, mastering. Mais ce n’est pas un album en solitaire : c’est un album en orbite. Chaque titre invite des chanteurs triés sur le groove (comme Mason Blu, BSKI, Nida, Ejay Rook, Michael Washington…), tous portés par une direction musicale chirurgicale mais joyeusement organique. Le résultat ? Une matière sonore luxuriante, pensée pour danser, pour flirter, pour vibrer.
L’épopée commence pied au plancher avec Get on the Dance Floor (feat. BSKI), un appel direct au mouvement, funk cuivré et irrésistible à la Timberlake, ou encore Pharell Williams. Puis vient I Belong to You (feat. Michael Washington), dans sa version originale et son Eddie Valdez Mix, qui balance une sensualité moelleuse aux accents brésiliens. Get Down and Dance (feat. Ejay Rook) donne dans le clin d’œil old-school, tandis que Let’s Dance Let’s Sing (feat. Riki Buckingham) assume une vibe plus pop, presque hymnique qui va vous rappeler la singularité accrocheuse de Jamiroquai. We Should Be Dancing, quant à lui, réveille les heures les plus groovy de Bee Gees avec une joie contagieuse.
Au centre du disque, le single Before the Magic Has Gone (feat. Mason Blu) s’impose comme la pièce maîtresse : un groove disco stellaire, traversé de nappes synthétiques et d’une mélodie poignante, pensée autant pour les clubs que pour les trajets nocturnes à la fenêtre ouverte. C’est la dernière danse avant que la fête ne s’éteigne. S’en suivent One More Dance (feat. Nida), romantisme dansant en slow-burn élégant, et le très poignant The World is Falling Down (feat. Nimiwari), qui ralentit le tempo pour laisser place à une gravité émotive rare dans ce genre, comme une pluie chaude tombée sur un monde en feu.
Le disque se boucle sur deux versions d’If You Could Hear What I Say, dont la radio edit a déjà conquis les ondes suisses. Une boucle bouclée, mais jamais refermée, car Planet Groove from Marseille ne s’arrête pas – il rebondit, infuse, s’exporte. Manu Chevalier, ancien enfant du jazz et disciple du sax à la Stan Getz, transforme ici ses influences en un langage universel : Stevie Wonder, Jamiroquai, Bruno Mars, Michael Jackson… tout ça s’entend, mais ne s’imite jamais. Ce n’est pas un pastiche : c’est une déclaration d’amour.
Mentoré par Shelly Poole, Ricky Wilde, Jeff Franzel ou encore Morris Pleasure (Earth Wind and Fire), Manu prouve avec cet album qu’il est bien plus qu’un musicien talentueux : c’est un alchimiste du groove, un chef d’orchestre solitaire mais pas isolé, un artisan pop à l’ancienne, avec les outils d’aujourd’hui.
Avec Planet Groove from Marseille, Manu Chevalier ne signe pas seulement son premier album : il offre une bande-son pour ceux qui refusent de se résigner, qui dansent pour exister, qui transforment chaque refrain en promesse. Marseille, désormais, groove en orbite.
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