Il existe des morceaux qui ne cherchent pas à vous séduire. Ils vous enveloppent, doucement, sans prévenir. LD Hypnotic, premier sortilège signé The 112 Groove, ne s’impose pas — il s’installe. Comme un parfum discret dans l’habitacle d’une voiture lancée sur l’asphalte nocturne, quelque part entre Johannesburg et Londres, entre la pulsation du log drum et la langueur d’un clavier rhodes.
À 112 BPM, cette pulsation tranquille, presque méditative, agit comme une fréquence secrète, celle qui active les souvenirs enfouis de fêtes lentes, de corps en suspens, de routes sans destination. L’Amapiano, dans sa version la plus élégante, épouse ici la sensualité diaphane du Deep House. Pas de surenchère, pas de drops spectaculaires. Juste un groove à peine murmurant, des pads planants, et cette voix d’homme — grave, anglaise, distante mais présente — qui flotte au-dessus comme une brume chaude.
Il y a dans LD Hypnotic quelque chose de cinématographique. C’est la bande-son idéale pour un film imaginaire, tourné de nuit, en plan-séquence, dans une ville où personne ne dort vraiment. Ce n’est pas une piste de club — c’est celle que l’on met après, quand tout le monde est parti, quand il ne reste plus que les confidences, les restes de lumière, et le silence des choses inavouées.
The 112 Groove signe ici un manifeste du minimalisme émotionnel, où chaque son compte. Une promesse d’élégance future. Un premier pas vers une discographie qu’on espère aussi subtile que ce LD Hypnotic, véritable talisman sonore pour amateurs de beauté nocturne et de groove intérieur.
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