Le hip-hop n’est jamais mort, il s’est juste rasé la tête et a mis du shea butter. Avec MyMy, NappyHigh convoque les dieux du groove rugueux pour une offrande aussi luxuriante que minimaliste, aussi old school que futuriste. La production est une volute — ça crépite, ça respire, ça s’étale avec la sensualité d’un crépuscule sur South Central. Tout est feutré mais précis, comme un sample caché dans un vinyle qui ne veut plus tourner.
ScienZe, en maître de cérémonie suave, déballe ses pensées comme on rembobine une VHS sentimentale, sans pathos, mais avec ce ton juste qui transforme les souvenirs en armes blanches. Et puis il y a Vel Nine — voix de velours, punchlines de velours côtelé. Elle surgit comme une confession froide au coin d’une nuit californienne, cadence sinueuse et mots qui ne cherchent ni à séduire ni à s’excuser.
NappyHigh, c’est le beatmaker alchimiste, celui qui transforme chaque snare en signature et chaque boucle en mantra. Avec MyMy, il ne produit pas un morceau, il sculpte une atmosphère : celle d’un hip-hop qui regarde son passé sans nostalgie, et son futur sans compromis.
Il n’est pas ici question de revival ou d’hommage, mais de transmission organique. On parle d’un track qui circule comme un souvenir d’enfance qu’on croyait perdu, d’une leçon d’élégance sonore qui fait autant vibrer la nuque que le cœur. Et qui prouve que dans les ruelles du boom bap, il reste encore de la lumière.
Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous :
