C’est un morceau qui ne demande pas la permission. Oh Whah débarque avec la nonchalance des hymnes d’été qu’on n’a pas vus venir, mais qui finissent par squatter nos playlists, nos corps, nos souvenirs moites de nuits tropicales trop longues pour être sages. Phillino, en funambule sonore, marche entre les lignes du reggaeton, du dancehall, de l’afropop et du hip-hop sans jamais tomber dans le cliché. Il les embrasse tous. Et surtout, il les fait danser ensemble.
Avec ses rythmiques chaloupées qui claquent comme des vagues sur du béton brûlant, Oh Whah parle un langage universel : celui du groove sans frontière, du désir immédiat, du plaisir qui s’impose. La voix de Phillino, mi-chantée mi-déclamée, navigue entre mélancolie douce et assurance de lover, portée par une prod moelleuse et percussive, comme si Burna Boy avait passé une nuit blanche à Miami avec Bad Bunny sous la bénédiction discrète d’Ayra Starr.
Mais ne vous y trompez pas. Sous ses airs de hit balnéaire se cache une science du rythme et du placement vocal qui trahit l’expérience. Le hip-hop s’insinue dans les détails, dans la reverb des backs, dans la manière dont Phillino module ses intonations — un flow qui caresse avant de gifler.
Oh Whah n’est pas juste une chanson. C’est une invitation. À lâcher prise. À glisser un peu plus bas sur le siège passager. À se souvenir que la musique, parfois, n’a pas besoin d’être sérieuse pour être essentielle. Il suffit qu’elle te prenne par les hanches et ne te lâche plus.
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