Il y a des morceaux qui s’écoutent comme on plonge dans une chambre d’ado tapissĂ©e de posters solaires et de souvenirs qu’on n’a jamais vĂ©cus. Dopamine, le dernier single de Th𖦹m Chapman, est de ceux-lĂ . Une bulle psychĂ©-pop qui flotte quelque part entre George Harrison sous LSD et Tame Impala en crise d’identitĂ© romantique, coincĂ©e entre une console rĂ©tro et un cĹ“ur en orbite.
C’est une chanson sur ce moment suspendu où le cerveau triche, où tout explose en couleurs chimiques, et où la personne en face devient l’univers entier. Mais Th𖦹m Chapman ne se laisse pas berner par cette illusion euphorique : il chante ce vertige avec une tendresse désabusée, un flou volontaire, comme s’il savait déjà que tout ça finira dans le silence d’un matin trop clair.
Les guitares sont floutées, enveloppées dans une reverb qui rappelle les balades sixties passées dans un filtre Instagram de 2045. Les harmonies sont fantomatiques, presque saccharines, mais toujours sur le fil. Et sous cette couche de douceur saturée, il y a le malaise discret mais persistant d’un bonheur trop parfait pour être vrai.
Dopamine est une fausse chanson d’amour et un vrai trip intérieur. Une promenade dans une mémoire fabriquée, un souvenir né d’un flash chimique, d’un regard trop intense dans une salle d’arcade vide. Et c’est précisément dans cette ambivalence qu’il touche juste. Parce qu’on a tous déjà confondu addiction et émotion.
Un morceau qui ne veut pas séduire, mais qui vous happe quand même. Et qui laisse une trace, comme un rêve qu’on n’a pas choisi de faire.
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