Il y a des chansons qui ne se contentent pas de raconter : elles accompagnent. Never Letting Go, signée Steven Abrams, est de celles-là. Ni cri de détresse, ni envolée lacrymale, ce morceau est une marche en avant, sobre et lumineuse, vers quelque chose de mieux. Écrite dans le sillage d’un deuil personnel, la chanson se révèle pourtant étonnamment apaisée — comme si, après l’éclat de la perte, il ne restait que le vent et une route à tracer.
La production, sans artifices tapageurs, épouse une tradition pop rock à la fois intemporelle et sincère. On pense à Tom Petty, à Bryan Adams, à ces artistes qui savent que l’émotion la plus forte est souvent celle qui se dit sans hausser le ton. La guitare guide la progression avec une chaleur tranquille, les harmonies s’installent doucement, et l’ensemble respire cette humilité des morceaux écrits pour être vrais, pas pour plaire à l’algorithme.
Ce qui frappe dans Never Letting Go, c’est l’équilibre entre nostalgie et lumière. Abrams ne nie pas la douleur — il la regarde en face, mais choisit de continuer. Il chante moins pour exorciser que pour témoigner : du mouvement, des rencontres, de ces instants simples où l’on reprend goût à l’existence sans s’en rendre compte. Il y a quelque chose de profondément humain dans cette façon qu’il a d’ouvrir une brèche sans pathos, avec des mots simples et des mélodies pleines de respiration.
Pour un auteur-compositeur qui écrit depuis des décennies mais n’a jamais cherché les projecteurs, Steven Abrams déploie ici une maturité musicale touchante. Never Letting Go n’a pas vocation à révolutionner la pop rock — elle veut juste toucher juste. Et c’est précisément ce qu’elle fait.
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