Pas besoin de bling, d’egotrip ou de storytelling XXL : Any Means va droit au cœur — celui qui bat au rythme du bitume. Avec ce premier extrait de la compilation Next Up: Aotearoa, Bhozy, l’un des joyaux montants du rap néo-zélandais, croise le fer avec le beatmaker australien Daz pour livrer un morceau brut, resserré, percutant. Un de ceux qui ne cherchent pas à briller mais à exister — à rester, tout simplement.
Il y a quelque chose d’archaïque et de sacrément actuel dans la texture sonore de Daz : du boom-bap patiné par l’introspection, du grain analogique dans l’ère numérique. Le beat est sec, volontairement dépouillé, comme si chaque coup de caisse claire devait servir de rappel : ici, on n’est pas là pour faire semblant. C’est l’artisanat du verbe, la vérité en rimes.
Bhozy ne rappe pas, il parle à ses pairs, à ceux qui bossent dur et qu’on oublie. Il ne promet rien, n’exige pas grand-chose, si ce n’est un minimum de reconnaissance. Ce n’est pas le succès qu’il cherche : c’est la dignité de l’effort. Le flow est tendu mais maîtrisé, rugueux sans être désespéré, avec cette lucidité propre aux artistes qui connaissent le prix du silence et la valeur d’une voix levée.
Any Means n’est pas un cri de guerre — c’est un murmure obstiné. Celui qui dit qu’on avance, envers et contre tout. Qu’on prend ce qu’on peut, qu’on se fraie un chemin à travers les ruines. Et qu’on le fait sans tricher, sans costume, sans plan B. Ce morceau, c’est l’ode des invisibles. Bhozy et Daz en font une bannière.
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