Il y a dans Sad Circus un parfum de crépuscule sur le dancefloor, une lumière stroboscopique qui n’éclaire plus les corps mais les pensées. Rae, muse trouble des nuits qui finissent mal, signe ici un hymne aux cœurs cabossés qui dansent pour oublier — ou se souvenir. Entre dance pop aux teintes fluo et deep house à la mélancolie raffinée, elle tisse une boucle hypnotique où l’émotion pulse à chaque kick.
Le morceau porte bien son nom : c’est une parade de faux sourires, une fête à peine voilée de solitude. Mais dans ce cirque triste, Rae tient le rôle principal avec une élégance désarmante. Sa voix, aérienne, semble suspendue dans un nuage de delays et de synthés brumeux, oscillant entre confession intime et mantra club. On pense à Robyn, à Grimes, à Jessie Ware, mais avec une détresse plus nue, moins stylisée — presque brutale dans sa vérité.
Les beats sont là pour porter, pas pour masquer. La production, toute en subtilité, laisse la place aux silences, aux failles, aux respirations douloureuses. Sad Circus n’est pas une track pour s’ambiancer, c’est une track pour se noyer, ensemble, dans l’euphorie douce-amère du déni.
Et pourtant, ça tape. Ça tape juste. Parce que Rae ne chante pas la tristesse : elle la danse. Et nous avec.
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