C’est un faux slow et une vraie gifle. Un morceau qui glisse comme un DM bien tourné, mais qui cogne comme un ghosting brutal. Avec BAD ON IG, le jeune prodige nigérian BAD HABEAT pousse encore plus loin son esthétique hybride, qu’il résume d’un mot aussi simple qu’évocateur : Afro-Magic.
Sur ce titre, on retrouve les fondamentaux d’un Afropop nourri à la fois à l’amapiano et au dream pop. Mais c’est l’interprétation qui fait toute la différence. La voix de BAD HABEAT, souple et satinée, se promène sur la production comme un flirt qui hésite entre promesse et disparition. Tout ici est affaire de textures : les nappes planantes, les percussions fines comme des bulles de champagne qui éclatent à contretemps, les harmonies murmurées qui semblent enregistrées à l’intérieur d’un souvenir.
Le thème est dans l’air du temps — les amours numériques, l’érotisme des faux-semblants, les projections que l’on construit sur une story ou une playlist partagée. Mais BAD HABEAT, loin de la posture ironique ou cynique, choisit la sensualité trouble. Il n’accuse pas. Il observe. Il raconte la distance, l’envie, la disparition, tout à la fois.
Ce morceau n’est pas un banger classique, c’est une dérive nocturne. Un son de veilleur d’écran qui sait que la chaleur est parfois plus forte dans les pixels que dans les draps. BAD HABEAT ne fait pas que suivre la vague Afrobeats — il y imprime sa propre magie, entre l’école Wizkid et l’instinct Kranium. Un futur grand qui, sans faire de bruit, est déjà en train de réécrire les règles du groove nigérian.
Et BAD ON IG ? Un uppercut en velours. Une balade pour ceux qui tombent amoureux à travers un filtre, et s’y noient sans prévenir.
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