Il y a des titres qui ne mentent pas. Sweet Dreams de ToMix est exactement cela : une rêverie sous tension, un son qui te caresse la nuque pendant qu’il te happe dans un tunnel de basse poisseuse. C’est un morceau qui joue la carte du minimal, mais jamais du simple. À 125 BPM, on est dans une zone d’ombre entre la moiteur d’un warehouse berlinois à 4h du mat et le vertige mécanique d’un rêve qui tourne mal.
La recette ? Un Reese bass distordu qui ronronne comme un fauve sous anxiolytiques, des percussions syncopées qui semblent trébucher à l’infini, et ce grain si particulier, presque granuleux, des couches FM modulées — comme un synthé qui pleure en silence. Il y a ici un sens du groove hypnotique que peu de producteurs osent aujourd’hui pousser aussi loin. Ce n’est pas une explosion, c’est une incantation technoïde qui progresse par vagues, sans jamais vraiment éclater, mais toujours en te tenant au bord du point de rupture.
Le plus fort ? ToMix ne cherche jamais à surjouer l’impact. Sweet Dreams est un titre qui laisse l’auditeur venir à lui, s’installer dans sa boucle, et s’y perdre avec un plaisir trouble. Une house mentale, presque introspective, pour les clubbers qui dansent autant avec leur corps qu’avec leur inconscient.
On pourrait parler d’héritage UK, de filiation avec des figures comme Joyryde ou Chris Lake dans leurs moments les plus sombres, mais ce serait trop restrictif. Sweet Dreams se fout des étiquettes. C’est un trip lentement corrosif, une hypnose électronique à peine sucrée, qui colle à la peau bien après la dernière note.
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