Il y a chez SOBEIKH quelque chose de profondément orbital. Comme si sa musique ne pouvait pas s’ancrer dans un sol fixe mais devait constamment léviter, flotter, tourner autour d’un noyau invisible. Avec ZETA, nouveau single électro-cinématique de l’artiste lyonnais, cette impression devient certitude. On n’écoute pas SOBEIKH comme on écoute un producteur club lambda : on se laisse capturer.
ZETA n’est ni vraiment breakbeat, ni complètement techno, ni franchement 2step — et pourtant tout ça y est, fondu dans une matière électronique dense, tordue, presque vivante. Les basses ondulent comme une créature tapie dans l’ombre, les percussions claquent comme des tôles froissées dans un entrepôt spatial, et les textures métalliques rampent entre les nappes synthétiques avec l’élégance d’un film de science-fiction des années 80 revisité par la génération post-Fakear. Le morceau assume ses influences UK, mais les détourne avec une sensualité très personnelle, presque sensuelle dans sa rugosité.
SOBEIKH a cette capacité rare à traduire l’abstrait en émotion physique. Il construit des morceaux comme d’autres sculptent des mondes. Formé à la batterie, habité par une culture du live et de l’image (il est aussi cinéaste), le producteur tisse ici un lien entre le corps et l’espace, entre la pulsation du beat et la dérive de l’imaginaire. C’est techno, oui, mais c’est aussi organique, mutant, hanté.
ZETA annonce un EP à venir le 30 juin qui s’annonce comme une odyssée dans un univers personnel aux contours flous et mouvants. Après avoir partagé la scène avec FAKEAR ou CALLING MARIAN, SOBEIKH ne cherche plus à impressionner mais à troubler, à dérégler les attentes. Son live, joué aux côtés d’un orchestre symphonique, en disait déjà long sur son ambition : faire danser dans l’inconnu.
Ici, la musique n’est pas une destination, c’est le vaisseau lui-même. SOBEIKH vous propose d’y monter. À vos risques, pour le plaisir.
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