Il entre dans l’arène sans fracas, comme on pose une vérité sur la table. LUUKHANYO, figure déjà bien ancrée dans le paysage créatif de Cape Town, dévoile Open Casket, une ballade moite et cérébrale, nappée de funk discret, de soul brisée et d’un rap qui respire l’authenticité. Plus qu’un single, c’est une confession qui groove.
Produit avec la précision d’un artisan par Lordkeyyz et Fleur, Open Casket est un piège à premières écoutes. Le rythme est séduisant, presque lascif, taillé pour les trajets nocturnes et les têtes qui hochent par réflexe. Mais sous la surface, LUUKHANYO creuse. Il met en lumière les zones grises de la réussite, les faux-semblants du rêve matérialiste, les mirages qui séduisent autant qu’ils vident. Ce n’est pas un refus de briller, c’est un refus de brûler pour les mauvaises raisons.
La plume est lucide sans être cynique. Il n’y a pas de rage, juste un détachement élégant. Le genre de désillusion qui ne se crie pas, qui se chante dans un souffle. LUUKHANYO n’est pas là pour éblouir, mais pour éveiller. Sa voix, enveloppée dans les textures satinées de la prod, glisse sur la conscience comme un murmure qu’on n’oublie pas.
Open Casket, c’est la bande-son d’un deuil : celui des illusions trop longtemps portées comme des couronnes. Et paradoxalement, c’est aussi un acte de renaissance. LUUKHANYO n’enterre pas son ambition — il l’élève, loin du tumulte, vers une forme de sagesse.
Une première pierre d’un récit plus vaste, plus lent, plus vrai. Et si c’était ça, la vraie victoire ?
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