On pourrait croire que tout a été dit sur les années 80. Mais parfois, un artiste surgit, non pas pour les imiter, mais pour y puiser un fil rouge invisible — celui qui relie la nostalgie au présent, et les larmes aux battements du cœur. C’est exactement ce que fait Jaws of Nostalgia avec Safety Net, single solo composé, joué, chanté et produit par Adubz, un Londonien solitaire qui transforme la chambre en cathédrale électronique.
À la croisée d’un souvenir de Belinda Carlisle qui se serait égaré chez The Midnight et d’un clin d’œil appuyé à The Breakfast Club, Safety Net fait bien plus que recycler un passé fluo. C’est une chanson sur la faille humaine — ce moment où le monde vacille et où, au détour d’un regard ou d’un mot inattendu, quelqu’un vous tend la main. Il ne s’agit pas ici de storytelling en carton : Adubz livre une confession à nu, rythmée par un arpège né sur guitare puis passé au filtre d’un synthé en apesanteur. Chaque note semble suspendue entre le sol et les étoiles.
Et il y a cette phrase, centrale, poignante, comme un cri intérieur retenu trop longtemps : « Strangers out in clear view, pulling me aside and telling me I have to stay alive. » C’est le cœur battant du morceau, son socle émotionnel, son rôle de phare dans la brume.
Safety Net est un titre de résilience. Il parle aux naufragés modernes, à ceux pour qui les bons samaritains ne ressemblent pas à des saints mais à des passants croisés dans une rue ou sur une boucle Spotify. Il n’y a rien d’artificiel ici, seulement la vérité nue d’un homme qui a failli tomber et qui a choisi, contre tout, de composer la bande-son de sa remontée.
À écouter fort, la nuit, casque vissé sur les oreilles, entre solitude douce et lumières tamisées. Car parfois, un simple refrain peut vous rappeler que vous n’êtes pas seul.
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