x
Music Pop

Pourquoi Michellar risque bien de faire fondre Nashville avec “Get Me There to Church”

Pourquoi Michellar risque bien de faire fondre Nashville avec “Get Me There to Church”
  • Publishedjuin 27, 2025

“Get Me There to Church” est un ruban froissé qu’on noue autour d’un doigt, comme pour ne pas oublier. Ce n’est pas une production. C’est une traversée. D’un continent à l’autre, d’un cœur à l’autre, d’un doute à une décision. Avec “Get Me There to Church”, Michellar (alias Michelle Bond) ne signe pas un premier single, elle signe un serment en filigrane, cousu de souvenirs et de désirs murmurés entre deux fuseaux horaires, entre San Francisco et Staffordshire, entre une voix qu’on devine timide et une émotion qu’on ne peut pas ignorer.

Le morceau s’ouvre comme une porte de chapelle un dimanche matin : lentement, timidement, presque en s’excusant d’exister — mais c’est précisément cette pudeur qui fait mouche. Car tout ici semble écrit avec un crayon de bois, tremblant mais sincère. On entend dans la production de Tobias Wilson une volonté de laisser respirer les choses. Pas de fioritures, pas de clinquant — juste ce qu’il faut de réverb pour qu’on ait l’impression d’écouter le souvenir d’une femme assise à l’arrière d’une voiture, bouquet en main, robe froissée, se demandant si c’est le bon moment. Si c’est le bon homme. Si c’est enfin le bon chapitre.

Et puis il y a ces voix, Helen Walford et Harrison Black, qui ne chantent pas à deux mais l’un dans l’autre, comme si le dialogue entre eux était plus une étreinte qu’un échange. On pense à Miranda Lambert, oui, mais sans l’orgueil du Sud, sans le cuir. Plutôt une country des marges, une country d’expatriée, née au bord du Pacifique, élevée au spleen.

Ce qui touche, ici, c’est la manière dont Michellar parle d’engagement sans jamais user du mot. Comme si elle chuchotait à l’oreille de ses auditeurs les hésitations qu’on n’ose pas dire à voix haute. C’est une chanson d’aveu, pas de conquête. Une chanson pour ceux qui aiment sans faire de bruit, qui doutent sans fuir, qui avancent avec le cœur en bandoulière. “Get Me There to Church” ne vous fera pas danser, elle vous fera patienter. Et dans ce monde qui va trop vite, c’est peut-être la plus belle des bénédictions.

Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous :

Written By
Extravafrench

Laisser un commentaire

En savoir plus sur EXTRAVAFRENCH

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture