Le morceau surgit comme un souvenir de peau que le temps n’a pas effacé. “Baby Não Me Faz Assim” n’est pas une simple sortie estivale, c’est une fenêtre rouverte sur un amour resté entre parenthèses. Terry Geezy, qu’on croyait englouti par ses aventures technologiques et entrepreneuriales, revient sans prévenir, comme ces gens qu’on n’attendait plus mais qu’on n’a jamais oubliés. Et tout à coup, la voix. Ronde, chaleureuse, sincère, elle caresse la langue portugaise comme on effleure un visage qu’on connaît par cœur.
Écrite entre deux métros et trois rêves à Lisbonne, à l’époque où Terry finissait un master, cette chanson dormait. Elle respirait dans un coin de disque dur, attendant que le monde se calme ou s’enflamme, qu’importe. Aujourd’hui, elle ressurgit comme un slow moite dans une ruelle de Bissau, un baiser volé à Bruxelles, un appel nocturne sans réponse. Entre afro-pop assumée et ritournelle R’n’B, le morceau glisse sans forcer, porté par une production délicate qui préfère la souplesse des émotions à la démonstration technique.
C’est une déclaration posthume à soi-même, une manière de dire : je n’ai pas renoncé. Et ce qui frappe, au-delà du groove impeccable, c’est la tendresse du geste. Terry Geezy ne crie pas son retour, il le chuchote à l’oreille, dans une langue douce-amère, tissée de mémoire et de désir. Il n’impose rien. Il propose. Un été possible. Une tendresse retrouvée. Une danse à reprendre.
On ne sait pas combien de temps il restera, ni s’il reviendra encore. Mais cette chanson, elle, restera. Comme une empreinte chaude sur un siège encore vide.
Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous :
