Le jour se lève quelque part entre Osaka et Venice Beach, et Reeko Carson glisse dans ce moment suspendu avec la désinvolture d’un type qui a déjà traversé trois fuseaux horaires et n’a toujours pas fermé l’œil. Traveling Man, ce n’est pas juste un morceau : c’est une bouffée d’air chaud entre deux escales, un vol direct vers une version plus douce du réel.
Il n’en fait jamais trop. Reeko nous parle d’ailleurs sans cartes ni itinéraires. Il évoque Tokyo comme on caresse un souvenir encore tiède, parle d’aller sans toujours savoir pourquoi, mais avec cette énergie qu’on reconnaît aux vrais rêveurs. Son flow, nappé de mélodies sirupeuses et de refrains fluides, roule sur un beat qui fond comme de l’asphalte au soleil — la prod est moelleuse, vibrante, légère mais jamais creuse.
C’est un morceau qui ne te bouscule pas. Il t’ouvre la portière. Te laisse monter, te tend une boisson fraîche, et t’embarque. Tu te retrouves à contempler le monde par la fenêtre d’un train japonais ou dans le rétroviseur d’un taxi à Miami, la même impression que quand tu réalises que t’as laissé quelque chose derrière — mais que ça valait le coup.
Traveling Man est fait pour ceux qui bougent pour ne pas rouiller, pour ceux qui se cherchent ailleurs. Ceux qui mettent leurs rêves en mode avion. Carson n’invente pas un genre, mais il y ajoute son grain de peau, son grain de voix, ce truc inimitable qu’on reconnaît sans pouvoir l’expliquer.
Et si t’as pas encore les moyens de voyager, ce morceau fera office de visa temporaire.
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