Sur un fond de beats solaires et de nappes synthétiques qui ondulent comme une mer tiède, Nolan Pierce déroule un morceau qui refuse la précipitation. On My Time n’est pas une invitation à la fête hystérique, c’est une respiration, un pas de côté, une bande-son pour ceux qui décident enfin de sortir de la course.
Derrière les rythmes downtempo et les couleurs tropical house, il y a une histoire qui ne cherche pas le spectaculaire. Ancien nageur olympique, Pierce a longtemps vécu selon des chronos et des calendriers impitoyables. Ici, il semble déposer ce fardeau dans chaque drop mesuré, dans chaque montée qui prend son temps avant d’éclater. La production est précise mais jamais étouffante : percussions légères, basses rondes, mélodies qui s’étirent comme une aube lente.
Sa voix, posée et presque vulnérable, flotte sur le morceau avec une douceur inattendue pour un genre souvent dominé par les refrains hédonistes. Elle ne cherche pas à électriser, elle cherche à apaiser. Et c’est là toute la singularité d’On My Time : un track dance qui n’incite pas à l’explosion mais au recentrage.
On y entend les échos de Kygo dans la légèreté tropicale, la finesse d’un Petit Biscuit dans le minimalisme des textures, mais aussi quelque chose de plus intime, de moins calibré pour les dancefloors saturés. Ce morceau est une carte postale sonore, une promesse qu’on peut avancer à son propre rythme sans se perdre.
Dans un monde obsédé par la vitesse, Nolan Pierce livre ici une alternative : un espace suspendu où l’on peut respirer, lâcher prise et se rappeler que nos timelines n’appartiennent qu’à nous.
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