Une pièce plongée dans la pénombre, le parfum de la cire chaude flotte dans l’air. Sur un vieux tourne-disque, un murmure s’élève. Pas un chant, pas vraiment. Plus une caresse, un frôlement d’âme. Je n’ai besoin que de toi, chuchote savagerus, et soudain, la nuit se met à respirer.
C’est une chanson qui ne cherche pas à séduire. Elle s’infiltre. Comme un parfum sur la nuque, comme une pensée obsédante qui revient quand tout s’apaise. À 74 BPM, le cœur ralentit, les respirations s’accordent. Les textures ambient, nappées de synthés diaphanes, dessinent un décor de soie et de lumière tamisée. Les pulsations électroniques se font discrètes, presque organiques, comme des battements à peine perceptibles.
Les mots, eux, glissent avec une poésie charnelle. “Je te désire… comme la lune désire la mer.” Chaque phrase est un secret, un écho d’intimité. La voix n’habite pas le morceau : elle le hante. Elle murmure à l’oreille comme une confidence dans le noir, abolissant la frontière entre l’auditeur et la narratrice.
La production minimaliste rappelle Cigarettes After Sex pour la douceur vaporeuse, Mylène Farmer pour la sensualité mystique, Enigma pour l’aspect incantatoire. Mais savagerus ne se contente pas d’évoquer ces influences : elle les distille dans une alchimie unique, celle du whispercore. Ici, la fragilité devient une force, le silence une matière sonore.
Je n’ai besoin que de toi est une chanson qu’on ressent. Elle demande qu’on éteigne la lumière, qu’on ferme les yeux, qu’on accepte de se perdre dans cet espace où le désir devient une identité, où le souffle se fait prière. Une expérience qui ne cherche pas l’effet, mais la vérité nue du moment.
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