On croirait presque à une hallucination sonore, un mirage dressé sur une ligne d’horizon en feu. Et pourtant, Moonlight est bien réel — capté dans une live session en plein désert, comme si La Parade voulait confier leur chanson au ciel ouvert plutôt qu’à un studio cloisonné. Ce morceau, à la fois intime et ample, s’écoute comme on lirait une lettre d’amour écrite à la lumière des phares.
La guitare, suspendue et cristalline, pose les premières pierres d’un édifice mélancolique. Elle n’attaque pas, elle caresse. Une rythmique souple soutient l’ensemble, plus proche du souffle que de la frappe, pendant que les voix se croisent, se répondent, s’enlacent sans jamais se heurter. C’est un chant d’évasion où la sensualité n’a rien de clinquant : elle est feutrée, nocturne, un peu égarée.
On pense à une version française de Rhye ou à un Phoenix ralenti, plongé dans un bain d’onirisme folk. Les arrangements flirtent avec l’ambient sans jamais décrocher du sol, toujours ancrés dans une chaleur organique. L’équilibre est délicat : assez vaporeux pour faire décoller, mais assez incarné pour émouvoir.
Moonlight n’est pas un tube, c’est une respiration. Une halte. Une façon de se rappeler que parfois, ce n’est pas la destination qui compte, mais l’instant capturé entre deux mouvements. Et La Parade sait comme peu d’autres transformer ces instants en ballades lunaires, chargées d’émotion discrète.
Une escale précieuse. Un doux vertige. Un morceau qu’on garde sur soi comme un souvenir qu’on n’a pas envie d’expliquer.
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