La scène s’impose d’un seul geste : un son qui accroche la hanche comme une main sûre d’elle, puis une basse élastique qui étire la plage jusqu’à la nuit. Woman n’explique rien, elle invite. Rickho y déplie un afrobeat afro-pop à la fois immédiat et finement architecturé, pensé pour le mouvement autant que pour la mémoire — ce moment exact où deux inconnus se reconnaissent avant même de parler.
La production, puisée à la source de ses racines africaines, évite les recettes toutes faites. Les percussions claquent avec précision, les kicks poussent l’air sans l’écraser, et ces cuts placés au millimètre créent de petits vertiges, autant d’éclaircies où le corps décide à la place de la tête. Au-dessus, pianos et synthés soufflent une chaleur de fin d’après-midi : rien de sirupeux, juste ce vernis lumineux qui fait miroiter l’horizon. Le riff, lui, revient comme une vague régulière — pas pour saturer, pour rappeler : on danse encore.
Rickho raconte une rencontre simple, mais il lui donne la gravité d’une promesse. On sent la tendresse derrière l’assurance, le désir de tenir le cap “quoi qu’il arrive” sans tomber dans le grand spectacle. C’est là que Woman gagne : dans cette pudeur chorégraphique, cette façon de laisser l’émotion circuler dans les respirations du beat, plutôt que de la surligner. Le refrain ne hurle pas sa présence, il s’imprime par capillarité. Résultat : un tube de fin d’été qui refuse l’éphémère.
Pensée club mais taillée large, la track parle aux danseurs d’Abidjan comme aux soirs moites de Barranquilla, aux playlists afrolatines comme aux radios pop. On y entend l’ouverture sans dilution, la transversalité sans concession : le cœur afrobeats bat fort, mais l’écriture pop lui donne l’endurance. Rickho signe un single qui n’a pas peur du sourire ni de la sueur, un morceau qui vous suit après la fête, quand le sable colle encore aux chevilles et que la nuit décide de durer un peu plus longtemps.
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