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Le tour du monde en sept titres avec The Wands Collective sur Four Corner Circle

Le tour du monde en sept titres avec The Wands Collective sur Four Corner Circle
  • Publishedaoût 15, 2025

Plein cadre sur une table de cuisine planétaire : quatre accents, quatre mémoires, une même pulsation. Four Corner Circle n’empile pas des passeports sonores ; il fabrique un lieu. Saxophone et claviers de Byron Asher, basse/contrebasse d’Edgar Marun, batterie-percussions de Juanita Clarke, voix et synthés de Sasha Gefen : la chimie tient par l’écoute, pas par l’esbroufe. Pop d’artisans cosmopolites, groove qui respire, arrangements cousus main : on voyage parce qu’on reste ensemble.

Fairies ouvre comme une aube humide : basse qui marche en contrechant mélodique, batterie en pas souple, sax qui frôle, voix qui lève le voile. Les couches se superposent par capillarité ; on sent déjà cette grammaire commune où chaque silence a une utilité.

Yagadish opte pour la transe de salon : ostinato de claviers, caisse claire en feutre, syncopes soukouss sur la guitare synthétique, lignes vocales qui s’aimantent. La section rythmique glisse des accentuations latines sans folklore ; ça avance, ça respire.

Waterfalls, pièce d’équilibre : batterie brossée, cymbales en pluie fine, sax en ruban, basse ronde qui gouverne la profondeur. La voix ne surjoue pas, elle cadre l’émotion ; la mélodie choisit l’épure plutôt que l’ascenseur.

Kometa allume le mode cinétique : motif modal qui flirte avec une mélancolie d’Europe de l’Est, toms qui roulent en vague, synthé qui trace l’horizon. Crescendo patient, jamais tapageur ; quand ça déborde, c’est par la largeur, pas par les décibels.

Birds For Leaves est le moment suspension : brosses, contrebasse en bois nu, chœurs fantômes. La chanson tient comme une carte postale qui respire encore le sel.

I Died For Beauty pousse la dramaturgie sans pathos : tension harmonique sous la voix, sax en éclat contenu, break qui retire des éléments pour mieux te laisser flotter. C’est là que la plume et l’oreille se rejoignent : élégance, tenue, justesse.

Te Amo referme le cercle en pas de danse clair : syncopes caribéennes dans le bas du spectre, claps feutrés, motif vocal qui se grave sans forcer. Le morceau dit l’évidence : la connexion n’a pas besoin de passeport quand le tempo est commun.

Ce qui bluffe, au-delà du métissage, c’est l’éthique du son : dynamique respectée, placements précis, refus des clichés d’“exotisme”. Le collectif ne fait pas semblant d’être global ; il l’est, point. Four Corner Circle, c’est la preuve qu’un disque peut conjuguer curiosité, groove et intimité sans perdre son axe. Un repère pour danses lentes, pensées claires et horizons ouverts.

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Written By
Extravafrench

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