x
Music Pop

Psyonik nous met en mode Good Time, Great Time

Psyonik nous met en mode Good Time, Great Time
  • Publishedaoût 18, 2025

Premier contact, c’est une montée d’endorphines réglée à la milliseconde : four-on-the-floor qui cale l’échine, basse élastique qui claque comme une sangle neuve, guitare rythmique en coups de peigne à la Nile Rodgers. Psyonik connaît la grammaire du dancefloor mais parle en dialecte perso : nu-disco en carrosserie miroir, pop-rap au volant, turbo-funk sous le capot. Le résultat n’est pas une compile de tics vintage ; c’est un système de propulsion émotionnel.

Côté architecture, rien ne dépasse mais tout scintille. Kick rond, transitoires propres ; clap serré doublé d’un rim sec pour la vélocité ; hi-hats en doubles croches qui respirent grâce à des micro-accents programmés au scalpel. La basse travaille en va-et-vient entre lignes glissées et petits pops percussifs ; le sidechain est dosé juste assez pour soulever l’air à chaque temps sans aspirer le médium. Stabs de synthé en laiton plastique, arpèges en arrière-plan qui dessinent de petites comètes, pads au cut-off animé pour ouvrir le ciel au refrain. La compression bus colle le groupe sans l’aplatir, tandis qu’un soupçon de saturation harmonique donne ce grain “cassette propre” qui rend les couleurs plus vives.

La voix avance poitrine haute, sourire audible. Couplets pop-rap au flow poli — placement millimétré, punchlines qui clignotent sans écraser —, puis hook chanté calibré pour le souvenir musculaire. Un vocoder discret double certaines fins de phrases, clin d’œil French touch qui agrandit la silhouette sans tomber dans la caricature. Le break central retire la moitié du décor (basse à nu, congas en filigrane, cowbell fantôme), puis la relance débarque avec une octave de plus dans les chœurs et un tambourin qui soulève les épaules : montée par densité, pas par décibels.

Ce que j’aime ici, c’est l’optimisme discipliné. Good Time, Great Time promet la fête mais livre la tenue : un morceau qui donne de l’éclat au quotidien, compatible club, casque, cuisine du samedi. Psyonik signe un banger durable, brillant sans gras, contagieux sans tapage. Tu relances, tu marches plus droit ; la journée, soudain, a davantage de surface réfléchissante.

Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous :

Written By
Extravafrench

Laisser un commentaire

En savoir plus sur EXTRAVAFRENCH

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture