Il y a des morceaux qui sentent la chaleur, le sable collé à la peau, mais qui font passer un frisson comme un courant d’air glacé entre deux battements de cœur. Dancing With A Ghost de Mini Sants fait exactement ça : une ritournelle indietronica au goût de cocktail tropical, traversée par des fantômes qu’on ne voit pas mais qu’on sent toujours tournoyer autour de soi. Avec Chase Ellestad en compagnon d’errance, le producteur new-yorkais fabrique un paysage sonore à la fois balnéaire et spectral, comme si les ombres elles-mêmes avaient décidé de rejoindre la piste de danse.
Le morceau déroule une house solaire qui se couvre peu à peu d’un voile trouble. Sous les basses rondes et les percussions moites, on entend l’écho d’une nostalgie entêtante, ce genre de mélancolie sucrée qui colle aux doigts comme une mangue trop mûre. La voix aérienne glisse entre les synthés étincelants, créant une sensation de flottement – une fête suspendue entre deux mondes, quelque part entre Roosevelt et Yuksek, entre Poolside et un rêve qui s’efface au réveil.
Ce n’est pas une simple track d’été, mais une danse avec l’invisible. Une chanson qui dit qu’au milieu de la chaleur, des rires et des verres qui s’entrechoquent, on danse aussi avec nos souvenirs, nos fantômes intimes. Dancing With A Ghost réussit à être à la fois léger et hanté, solaire et spectral, un oxymore musical qui colle à la peau comme une caresse et une morsure.
Mini Sants signe ici un hymne à la fois hédoniste et fragile : la preuve que même au cœur de la fête, on n’est jamais tout à fait seul.
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