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Sofia Eleni sur Baby Stay : l’hyperpop flirte avec le R’n’B 90’s et transforme la nostalgie en fièvre club

Sofia Eleni sur Baby Stay : l’hyperpop flirte avec le R’n’B 90’s et transforme la nostalgie en fièvre club
  • Publishedaoût 18, 2025

Premier contact, et le cœur change de BPM. Baby Stay n’est pas qu’un « rework » de Baby Please : c’est une mue en pleine lumière, une mèche de pop aspergée de kérosène club, prête à redessiner la piste à coups de syncopes malicieuses et de couplets neufs qui claquent comme des bulles de chewing-gum. Sofia Eleni joue la carte du fun, oui, mais jamais au détriment de la ligne : son timbre velouté, quelque part entre la souplesse d’une Janet période Velvet Rope et le rayonnement d’une Mariah au ralenti, dépose un grain soul sur une structure hyperpop qui crépite.

On sent la New-Yorkaise passée par la scène très tôt — School of Rock en guise de baptême du feu — capable d’articuler le dramatique et le dansant sans forcer le trait. Baby Stay mise sur une architecture simple et efficace : kick qui pousse l’air, claps qui piquent, basse qui rebondit avec ce sourire en coin typique des edits de fin de nuit. Les couplets rallongés ne sont pas un gadget : ils densifient le récit, lui donnent ce supplément de conversation que tant de remixes oublient, et offrent à la voix de Sofia des courbes où se lover avant chaque release.

La production a l’intelligence de la retenue. Les textures numériques scintillent, mais laissent respirer le médium, là où la chaleur R’n’B fait monter la température. Quelques glitches, des stutters bien placés, une montée qui refuse l’hystérie : l’hyperpop est ici un langage, pas un effet spécial. Résultat : un tube potentiel pour playlists « dance-pop » et « hyperpop romantique », calibré pour les transitions de 2h du mat’, quand le club hésite entre sueur et tendresse.

Ce qui accroche, surtout, c’est la manière dont Sofia Eleni transforme l’envie de « rester » en moteur chorégraphique. Pas d’apitoiement : de la persuasion en mouvement, un sourire qui sent la victoire douce. L’ADN 90’s n’est jamais pastiche, plutôt un filtre à grain posé sur un présent net — harmonies secondaires qui caressent, ad-libs à la lisière du gospel, topline qui s’incruste sans permission.

Baby Stay donne l’impression d’une artiste qui a trouvé son angle : raconter l’intime avec des armes de club, faire grimper la température sans écraser l’émotion. Si la suite garde ce dosage — modernité effervescente, écriture qui parle, voix qui tient la pièce — on tient l’une de ces poppeuses capables de mettre tout le monde d’accord, du crate-diggeur R’n’B aux kids hyperpop. À écouter fort, fenêtres ouvertes, et laisser la ville répondre en écho.

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Written By
Extravafrench

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