On n’attendait pas forcément que Marbella devienne l’un des hymnes de l’été anglais, et pourtant : Avelli y a planté ses drapeaux. Le Sheffield kid qui bidouillait ses premiers beats à 13 ans transforme ici le fantasme d’évasion en manifeste sonore, quelque part entre les clubs en sueur et les terrasses de bord de mer. Marbella n’est pas seulement un titre géographique, c’est l’idée même du “payoff” après les années de galère : le soleil après la pluie, les cocktails après la grisaille, l’hymne de ceux qui veulent célébrer leurs cicatrices autant que leurs victoires.
Musicalement, Avelli surprend. Le morceau s’ouvre sur des cuivres triomphants, presque baroques, avant de glisser vers une rythmique afroswing dopée à l’Amapiano. Les cordes orchestrales donnent une ampleur cinématographique, comme si le track hésitait entre la bande-son d’un film épique et la bande-son d’une pool party. Cette tension crée l’énergie singulière de Marbella : à la fois grandiloquent et viscéralement dansant.
Là où beaucoup se contenteraient de surfer sur la vague TikTok, Avelli amène une vision plus large. Derrière les punchlines de réussite et les refrains calibrés pour les stories, on entend l’histoire d’un gamin qui a bossé pour imposer sa place. Sheffield, ville ouvrière qui n’a jamais vraiment eu son mot à dire dans la cartographie du rap britannique, tient peut-être avec Avelli son nouveau porte-voix.
Marbella est une carte postale fictive, une utopie sonore mais aussi un signal : le nord de l’Angleterre ne se contente plus de regarder Londres dicter les codes. Avec son mélange de grime, de trap et d’influences afro, Avelli signe une entrée fracassante dans 2025. Un morceau qui transpire la confiance et annonce une ambition à la hauteur des cuivres qui l’ouvrent.
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