On pourrait croire que Brandon Mitchell surfe sur une esthétique déjà saturée — les ponts entre R&B contemporain et trap ont été traversés mille fois — mais son Highest Wave 2 fait figure de houle singulière, d’élan viscéral. Ce n’est pas un morceau pensé pour les algorithmes ou les playlists prémâchées : c’est une déferlante intime, un flux où la mélodie douce-amer du R&B se laisse entraîner par les pulsations sombres et hypnotiques du trap.
Derrière ce titre, il y a une tension presque physique. La voix de Mitchell, claire mais chargée de fêlures, plane au-dessus des basses abyssales comme une planche sur l’écume. Chaque note sonne comme un équilibre fragile entre apaisement et naufrage, comme si l’artiste cherchait à dompter une vague trop haute pour être complètement apprivoisée. L’instru, elle, oscille entre nappes éthérées et beats claquants, rappelant cette sensation de vertige quand on plonge dans l’inconnu : l’amour, l’ambition, ou la solitude.
Mitchell n’en est pas à sa première vague — le “2” inscrit au fronton annonce une suite, une persistance, comme si son odyssée sonore s’écrivait en plusieurs marées. On y retrouve l’obsession d’un créateur qui refuse les demi-mesures : trop trap pour être rangé dans le R&B classique, trop sensuel pour se laisser enfermer dans le carcan hip-hop.
Highest Wave 2, au fond, est moins un single qu’une métaphore en mouvement : celle d’un artiste qui choisit d’affronter ses propres tempêtes et de transformer leur chaos en beauté rythmée. Une plongée où la gravité du beat n’écrase pas la voix, mais lui offre au contraire une rampe de lancement vers des sommets inattendus.
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