On croyait Diana Vickers rangée dans les archives poussiéreuses des pop girls de l’ère X Factor, étiquetée souvenir d’une décennie trop vite avalée par le streaming. Mais voilà qu’elle surgit, sourire malicieux et chant en éclats glacés, avec Ice Cream, single impertinent qui réinstalle sa voix là où on l’attendait peut-être plus : sur le dancefloor queer, moite et festif, où la sueur se mélange aux paillettes.
Produit par Dee Adams et James Earp, le morceau ne se contente pas de faire vibrer la nostalgie de ses débuts. Il joue avec, la détourne, la fait tournoyer comme une boule disco trempée dans du sirop artificiel. Les synthés gonflent, les refrains coulent avec la légèreté d’un milkshake — mais sous les couches sucrées, on sent poindre une ironie mordante, un clin d’œil aux “babes” qu’elle convoque d’emblée : ce morceau est un service à la carte, queer-coded jusqu’à la dernière note, pensé pour dégouliner dans les open airs d’été comme sur les playlists TikTok.
La voix de Diana, mi-soufflée mi-cristalline, rappelle qu’elle n’a jamais été une simple étoile filante. Après des détours par le théâtre et la comédie, elle revient plus affûtée, plus libre, moins soucieuse de plaire qu’envieuse de provoquer. Ice Cream n’est pas seulement un banger estival : c’est une déclaration d’indépendance, une façon de dire qu’après les rôles, les collabs et les podcasts, elle reprend son terrain d’origine. Et qu’elle compte bien le repeindre en couleurs acidulées.
Dans une époque où la pop tend à s’aseptiser, Diana Vickers ose l’excès, le kitsch, le clinquant. Elle en fait une arme, une glace qui fond mais laisse sur les doigts un goût entêtant. Derrière la fantaisie, une évidence : Ice Cream est l’annonce d’un retour sérieux, mais joué avec le sourire d’une artiste qui n’a plus rien à prouver.
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