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Music Pop

Energy Whores nous fait danser sur Pretty Sparkly Things

Energy Whores nous fait danser sur Pretty Sparkly Things
  • Publishedseptembre 1, 2025

Une ligne de basse qui pulse comme une alarme sourde, un beat carré qui tord le cou à l’hédonisme automatique, et puis cette voix qui ne séduit pas mais grince, ricane, griffe : Pretty Sparkly Things est un miroir brisé tendu à notre époque. Energy Whores ne chantent pas la fête, ils en révèlent les cadavres au petit matin, encore recouverts de paillettes. Derrière la brillance factice des vitrines et des influenceurs s’agitent les fantômes de l’injustice, ceux qui comptent leurs factures pendant que d’autres s’abreuvent backstage.

Le morceau est construit comme un piège : tout, dans son habillage électronique, invite à danser, à lâcher prise, jusqu’à ce que les paroles éclatent comme un coup de fouet. Là où d’autres se contentent de slogans creux, Energy Whores font de la satire une arme tranchante, à la fois absurde et terriblement sérieuse. C’est l’art de montrer les mécanismes d’un système qui entretient l’illusion du glamour pour mieux dissimuler la cruauté du réel.

Musicalement, on pense à un croisement entre le sarcasme de Talking Heads et la rage visionnaire de Patti Smith, mais passé au filtre acide d’une électro urbaine, glaciale, hypnotique. Chaque mesure est une dissonance qui devient groove, chaque synthé une morsure enveloppée de néon. On sort de l’écoute avec une sensation paradoxale : l’envie de bouger et le goût amer d’avoir touché à quelque chose de pourri.

Avec Pretty Sparkly Things, Energy Whores rappellent que la musique peut encore être un champ de bataille, une performance politique, un bras d’honneur tendu au culte des faux dieux. C’est une chanson qui ne flatte pas l’oreille, elle la secoue — et c’est précisément ce qui la rend nécessaire.

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Written By
Extravafrench

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