Il y a des morceaux qui ne s’écoutent pas simplement, mais qui brûlent en traversant l’air, laissant derrière eux une traînée de braises. fiyah! de Meron T appartient à cette catégorie rare : celle des chansons qui transforment le désir en élément naturel, indomptable et dangereux, comme un feu de forêt impossible à contenir.
La voix de Meron T avance sur la prod d’IZCO comme une mèche trempée d’essence : feutrée, intime, mais prête à exploser. Chaque inflexion porte cette tension délicieuse entre vulnérabilité et abandon, entre la peur de se perdre et l’envie d’y plonger quand même. On y reconnaît la marque des grandes chansons de passion — celles où l’on sait que l’issue sera fatale mais où le vertige est trop séduisant pour s’en détourner.
L’arrivée de Sam Wise ajoute une nuance charbonneuse : son rap découpe le silence avec la froideur d’un témoin lucide, celui qui sait que le jeu est risqué mais qui choisit tout de même d’entrer dans les flammes. Ce dialogue à deux voix crée une dramaturgie où l’amour devient champ de bataille et terrain de fête, un espace où s’embrassent l’urgence et le chaos.
Musicalement, la force de fiyah! tient dans cet équilibre entre minimalisme et intensité : une basse souterraine, des percussions qui crépitent comme des étincelles, et des nappes synthétiques qui viennent nourrir l’incendie. Rien d’artificiel, rien de superflu, juste l’essentiel — comme dans ces nuits où un seul regard suffit à tout faire basculer.
En livrant fiyah!, Meron T ne signe pas seulement un hymne nocturne : elle capture ce moment fragile où le cœur bat trop vite, où le danger devient désir, et où l’on accepte, presque avec soulagement, d’être consumé.
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