À l’écoute de Mind At Ease, on croirait presque voir une vieille Cadillac filer sur une route ensoleillée de Californie. Sauf que Phil Woloch ne vient pas de L.A., mais de Vienne. Et c’est justement là toute la force de ce morceau : injecter dans le présent l’énergie flamboyante des années 70 sans jamais sombrer dans le pastiche.
Dès les premières notes de piano, impossible de ne pas penser aux grandes heures de Billy Joel ou d’Elton John. Mais Phil ne cherche pas à copier ses idoles : il s’en sert comme tremplin. Sa voix claire, portée par une instrumentation qui groove avec une élégance rétro, installe une atmosphère où l’honnêteté prime sur l’esbroufe. On entend l’étudiant en musique classique, mais aussi le gamin de 14 ans qui remportait le Joe Zawinul Award et qui rêvait déjà d’Amérique.
Ce qui frappe, c’est la sincérité brute du morceau. Mind At Ease n’est pas une chanson de façade : c’est un hymne à l’équilibre précaire entre l’insouciance de la jeunesse et la gravité de l’âge adulte. Les guitares vibrantes donnent de l’élan, le piano trace la route, et la rythmique serre la main de l’auditeur comme pour lui dire : avance, même si ça fait peur.
Il y a une fraîcheur pop évidente, taillée pour les playlists actuelles, mais sous la surface affleure une nostalgie universelle, celle de la fin d’un été, d’une époque, d’un âge. Phil réussit à transformer son introspection en carburant collectif. On ne sort pas seulement avec l’air en tête, mais avec ce sentiment rare d’avoir partagé un instant de vérité.
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