Certains titres s’écoutent comme des confidences murmurées au creux de l’oreille, d’autres comme des incantations capables de transformer le poids du passé en lumière neuve. Khadijat de Kukie brwn fait partie de cette seconde catégorie. Derrière son rythme afro-fusion au balancement solaire, se cache un manifeste intime : celui de ne pas laisser les cicatrices d’hier gouverner le lendemain, de se relever, d’avancer malgré tout.
Kukie brwn, voix d’Edo State enracinée dans la soul et nourrie de la vibration afrobeat, déploie ici une écriture à la fois simple et universelle. Pas de faux-semblants, pas de grandiloquence : juste des mots qui serrent le cœur et redonnent souffle, portés par une interprétation viscérale. Sa voix se pose comme un baume, oscillant entre gravité et tendresse, et vient rappeler que la vulnérabilité est aussi une force.
La production de Khadijat épouse cette intention : lignes mélodiques souples, percussions discrètes mais fermes, textures qui rappellent autant la chaleur d’une soirée nigériane que l’introspection d’un matin solitaire. C’est une chanson qui n’exige pas l’euphorie, mais propose un espace de guérison, un moment suspendu où la douleur peut se transmuer en énergie.
Ce qui distingue Kukie brwn, c’est cette manière d’habiter son art comme une mission. Elle ne chante pas seulement pour séduire l’oreille, mais pour déclencher quelque chose en celui ou celle qui écoute — un sursaut, un rappel que la dignité réside dans la persistance à se tenir debout. Khadijat n’est pas un simple morceau, c’est une main tendue, une promesse murmurée : ton passé ne décide pas de ton avenir.
Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous :
