Il y a dans Dey Play de Sosenor cette insouciance qui ne relève pas de la naïveté, mais d’un choix conscient : celui de savourer, de rire, de danser, même quand la vie dresse ses murs. Le chanteur nigérian, originaire de l’Edo State, transforme sa voix douce et solaire en instrument de libération, comme un griot moderne qui rappelle que la joie n’est pas une distraction, mais une arme.
La rythmique afro-fusion s’installe dès les premières secondes, mêlant la fluidité des percussions aux textures plus contemporaines qui flirtent avec la pop globale. C’est un terrain hybride où l’on sent autant la chaleur du village que l’écho des clubs urbains. Les mélodies se faufilent avec une aisance contagieuse, portées par des refrains qui, sans effort, deviennent des mantras de fête et de persévérance.
Mais Dey Play n’est pas qu’un hymne dansant. Derrière l’énergie se cache une philosophie : celle d’un artiste qui connaît le poids des attentes sociales, la pression des origines, et choisit malgré tout de s’affirmer dans l’instant. Sosenor ne joue pas à être autre chose, il est entier, incarnant cette nouvelle génération d’artistes nigérians pour qui la musique n’est pas seulement un divertissement mais un langage existentiel, une manière de tenir debout entre foi, famille et destin.
En concert, sa réputation d’interprète habité prend tout son sens : chaque geste, chaque phrase se prolonge comme une pulsation du morceau lui-même. Dey Play n’est pas seulement une chanson qui fait danser, c’est une célébration du présent, un rappel que dans un monde pressé de nous briser, continuer à « jouer », à rêver et à vibrer, est déjà une victoire.
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