Say Hi n’est pas qu’un simple morceau hybride, c’est une confrontation à deux voix, un duel tendre et rageur où Brian O’Donnell, alias oduck, trouve son contrepoint dans une voix féminine qui éclaire l’ombre et nuance la colère. Ensemble, ils transforment une chanson de pop-rock rap en véritable scène de vie : une tension palpable entre l’envie de se fermer et le besoin de tendre la main, entre le cri et le murmure.
Dès l’intro, les guitares saturées installent une urgence rock, épaulées par une batterie sèche, presque punk dans l’énergie. Oduck entre avec un flow brut, direct, qui porte la rage des non-dits. Puis surgit cette voix féminine, claire, aérienne, qui fend la densité comme un rayon inattendu. Elle n’apaise pas vraiment : elle trouble, elle relance, elle oppose une douceur inquiète à la rugosité du rap. Ce va-et-vient donne au morceau un relief théâtral, comme une dispute mise en musique, où chaque timbre dévoile une part du même chaos intérieur.
Le refrain, pop et fédérateur, agit comme un exutoire : les deux voix s’y rejoignent, se mêlent et se frottent, créant une sorte de catharsis collective. Le morceau parle d’un geste simple – dire bonjour, briser le mur du silence – mais derrière, il y a toute une réflexion sur la solitude moderne, sur la peur d’aller vers l’autre et la nécessité de se reconnecter.
Ce qui rend Say Hi si singulier, c’est ce mélange d’électricité rock, de lucidité rap et d’élan pop porté par deux voix qui se complètent autant qu’elles s’opposent. Oduck ne livre pas une chanson, mais une scène : celle d’un monde fracturé où un homme et une femme choisissent encore de se parler, de s’appeler, d’exister ensemble.
Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous :
