Ça démarre comme une montée d’adrénaline : un kick régulier, des nappes synthétiques qui s’épaississent, une voix claire qui fend le brouillard. Amnesia, le nouveau single d’Emma Whybrow, ne cherche pas la discrétion — il veut l’étourdissement, la transe, l’explosion cathartique. C’est un morceau pensé pour la piste, mais où l’on sent aussi le goût de la pop, le sens du refrain accrocheur qui s’imprime au cerveau comme un flash de stroboscope.
Emma, qu’on a découverte avec Dare (plus de 50K vues sur YouTube), confirme ici son identité singulière : une chanteuse qui prend les codes de l’EDM, du house et du trance, mais les habille d’une écriture pop qui ne renonce pas à la narration. Sa voix, ample et lumineuse, ne se contente pas de flotter au-dessus de la production — elle s’impose comme l’élément central, capable de transformer un beat calibré en confession quasi intime.
La force d’Amnesia, c’est ce contraste : une architecture électronique faite pour les clubs, où les basses et les synthés avancent comme une machine implacable, et en même temps une dimension mélodique qui touche à quelque chose de plus personnel, presque fragile. Comme si la transe musicale servait d’exorcisme à une mémoire douloureuse, une manière de danser pour oublier — ou au contraire, pour mieux se souvenir.
En travaillant aux côtés de Robert Pippan, figure du South Australian Music Hall of Fame, Emma Whybrow affine son art : des morceaux qui ne sont pas de simples exercices de style mais des expérimentations hybrides, où chaque chanson explore une énergie différente. Amnesia réussit à se tenir sur cette ligne de crête : à la fois commercial dans son efficacité, et singulier dans sa sincérité.
Un titre qui donne envie de lever les bras au ciel, mais aussi de fermer les yeux. Un hymne de club qui vibre au rythme des battements d’un cœur encore habité par ses fantômes.
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