On connaît tous ce moment étrange où la douleur d’une rupture devient soudain dansante, où l’on passe du chagrin à l’ivresse, presque malgré soi. OJALA, le nouveau single d’Arca Sánchez, capture précisément cette bascule fragile : un cri d’adieu transformé en fête moite, une rancune transfigurée par le groove. Pas de plainte étirée ici, mais une énergie contagieuse qui choisit de tourner le dos au passé en se jetant tête la première dans la lumière des clubs.
Arca enregistre ce morceau à Medellín, une ville qui connaît la force des renaissances et dont on sent l’écho jusque dans les arrangements. Afrobeat en colonne vertébrale, touches de R&B pour l’élégance et éclats de pop latine pour la flamboyance : tout concourt à créer un terrain de jeu où l’on peut se libérer en dansant. Mais derrière les percussions irrésistibles et les synthés colorés, la voix reste frontale, claire, tranchante, répétant comme un mantra ce besoin vital d’effacer un numéro, de brûler un souvenir.
Ce mélange d’émotion brute et de séduction immédiate est la marque de fabrique d’Arca Sánchez, déjà reconnu pour ses fusions entre gospel, trap, reggaeton et afrobeat. Dans OJALA, il pousse plus loin encore cette idée de passerelle : entre le chagrin intime et la liesse collective, entre les cicatrices d’hier et l’urgence de demain.
On pourrait y voir un simple tube afro-latin calibré pour l’été, mais ce serait manquer le cœur du morceau. Ce qu’Arca propose, c’est un rituel : danser pour dire non, transpirer pour tourner la page, faire de la fête un exorcisme. Un hymne qui rappelle que, parfois, survivre à une histoire toxique ne passe pas par les larmes, mais par un tempo qui refuse de s’arrêter.
Pour découvrir plus de nouveautés AFRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRO ci-dessous :
