On croit parfois que l’amour allège. Chez TENDER, il écrase d’abord. Gravity/Infinity débute comme une respiration coincée dans la poitrine, avant de se déployer en une vague synthétique qui soulève tout sur son passage. James Cullen ne chante pas une romance, il raconte une gravité intime, celle d’un lien qui pèse autant qu’un ciel entier sur les épaules. La musique, elle, tire à l’infini : nappes synthétiques qui s’étirent comme des galaxies, basse lourde comme une étoile morte, voix suspendue entre la fragilité humaine et le vertige cosmique.
Ce qui frappe ici, c’est la manière dont le duo réussit à maintenir son équilibre : la confidence murmurée du bedroom pop confrontée à une production large, ample, presque symphonique. Un contraste qui rappelle les heures les plus habitées de Modern Addiction mais avec une clarté nouvelle, une sérénité qui ne gomme pas l’angoisse mais la rend supportable.
Gravity/Infinity inaugure une nouvelle ère pour TENDER : après les récits de la paternité et du quotidien pressant dans Flux, voici venu le temps des métaphores stellaires, des sentiments démesurés, des chansons pensées comme des planètes en orbite. Ce n’est pas une simple ballade d’amour, c’est un manifeste sur l’impossibilité de mesurer certains liens — trop lourds pour la gravité, trop vastes pour l’infini.
Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous :
