Un soir d’été, quelque part entre les rumeurs d’une fête improvisée et la moiteur d’un club sans enseigne, le morceau surgit. Pas le Timbaland qu’on a tous en mémoire, pas le tube calibré pour les années MySpace, mais une nouvelle peau sonore, respirant l’Afrique et les nuits où les corps se frôlent sans se regarder. C’est Yalla Habebe qui ose : reprendre The Way I Are et le transposer dans une dimension afro house, moite et charnelle, comme si le hit des années 2000 n’avait jamais cessé d’attendre cette seconde vie.
Là où l’original vibrait comme une mécanique futuriste, percussions sèches et synthés millimétrés, cette version choisit l’organique, le tribal, l’ancré. Les percussions roulent comme un battement primitif, les textures afro enveloppent chaque silence, et la voix flotte, fragile, presque blessée, au milieu d’un groove qui refuse le clinquant mais cherche la transe. Ce n’est plus un hymne de club mondial, c’est une confession sensuelle, faite pour se perdre dans une nuit sans heure, où l’on ne sait plus si l’on danse, si l’on rêve ou si l’on tombe amoureux.
Ce qui frappe, c’est la manière dont Yalla Habebe s’efface derrière le morceau. Pas de statut, pas d’ego, juste une envie : offrir une relecture honnête, vibrante, débarrassée de l’ironie pop pour tendre vers quelque chose de plus universel. Et ça fonctionne. On se surprend à réécouter, encore et encore, comme si cette version avait toujours existé, comme si Timbaland lui-même l’avait pensée pour ces rythmes chauds et entêtants.
The Way I Are devient alors plus qu’un souvenir remixé : un passage secret entre deux époques, une preuve que la pop mondiale peut muter en une chanson de feu de camp futuriste, intime et cosmopolite.
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