Parfois, une chanson ne se contente pas d’être un morceau : elle agit comme une combustion lente, une torche qui éclaire les fissures d’un vécu trop lourd pour rester muet. Let It Burn de YungParadise surgit comme ça, brut, à mi-chemin entre le récit d’une jeunesse cabossée et l’affirmation d’un futur qui refuse de se laisser enfermer. Originaire de Melbourne mais traversé par des racines sud-africaines et italiennes, l’artiste imprime sa signature dans une trap qui ne cherche pas l’épure mais l’intensité, comme si chaque beat contenait une revanche à prendre.
Le titre frappe d’abord par sa tension : les nappes électroniques forment une toile presque menaçante, pendant que les basses viennent cogner avec la régularité d’un cœur prêt à exploser. La voix, elle, oscille entre le chant autotuné et le rap frontal, ce territoire hybride où le pop rap flirte avec la noirceur du vécu. On devine, derrière les refrains accrocheurs, le poids des ruelles traversées, des nuits chargées de violence et d’errances, ce décor que YungParadise n’embellit pas mais transcende.
Ce qui distingue Let It Burn des centaines de tracks qui sortent chaque semaine, c’est sa manière de canaliser l’urgence. Pas de gimmick artificiel, pas de posture calculée : juste un désir viscéral de transformer le chaos en hymne, de faire danser l’ombre. On entend l’écho de cette nouvelle génération qui a grandi entre deux mondes, nourrie de trap américaine mais ancrée dans des réalités locales, capable de détourner ses cicatrices en matière première.
Dans ce feu qui crépite, YungParadise affirme déjà une direction : brûler ce qui doit disparaître, purifier par la musique, et reconstruire à partir des cendres. Let It Burn n’est pas un slogan, mais un manifeste.
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