Une amitié qui se fissure n’explose jamais dans le vacarme. Ça commence par un silence trop long, un sourire qui n’atteint pas les yeux, un mot acide glissé entre deux compliments. Maria Ellis a transformé cette fracture intime en étendard sonore. Son single Hater n’est pas seulement une chanson, c’est une gifle pop, glacée de R&B et d’éclats trap, qui capture ce moment exact où la confiance meurt et où naît la lucidité.
Produite par Reach, façonnée par la plume acérée d’Ellis, Hater avance comme une marche militaire, battue par des percussions sèches et des nappes électroniques qui rappellent la froideur clinique des clubs où les regards se toisent plus qu’ils ne s’embrassent. Sa voix, elle, glisse entre sensualité et provocation, à la fois séductrice et impitoyable. Elle chante comme on écrit une lettre de rupture qu’on ne relira jamais, avec cette jubilation féroce d’avoir mis des mots sur le mensonge.
Maria Ellis refuse les demi-teintes : sa pop n’est pas ce terrain consensuel où tout le monde danse sans heurts. Elle choisit la tension, la sueur, les basses lourdes qui collent au corps comme une rancune qu’on ne lave pas. Le clip, dirigé par Jasper Soloff, amplifie cette esthétique coup de poing, transformant Hater en manifeste visuel de puissance et d’indépendance.
Il y a chez Ellis quelque chose de Rihanna dans l’insolence, d’Ariana Grande dans l’amplitude vocale, mais surtout une rage personnelle, viscérale, forgée dans l’écriture et l’autoproduction. Hater ne cherche pas à plaire : il tranche, il expose, il célèbre l’acte de couper le cordon toxique. Plus qu’un single, c’est un rite de passage, l’hymne incandescent de toutes celles et ceux qui ont appris qu’aimer, c’est parfois savoir dire stop.
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